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27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 17:43




Ensuite j’ai assisté à la projection du remarquable "Valse avec Bachir" réalisé par le cinéaste israélien d’Ari Folman.

Ce long métrage est une première. « Valse avec Bachir « est en effet un documentaire d’animation. Il se conclut cependant sur des images d’archives.

Ari a rendez vous dans un bar la nuit avec l’un de ses amis. Ce dernier lui narre un étrange rêve. Il est pourchassé par une meute effroyable de 26 chiens. 26 comme le nombre de chiens que l’ami d’Ari a tué pendant la guerre du Liban en 1982 quand les deux hommes servaient au sein d’une unité de
Tsahal, l’armée Israélienne.

Or Ari n’a plus aucun souvenir de cette période. Avec sa caméra il part à la rencontre de ses anciens compagnons d’arme.

La toile de fond des interrogations d’Ari est le massacre des camps palestiniens de
Sabra et Chatila du 16 et 17 septembre 1982. Tuerie organisée et mise en œuvre par les phalangistes chrétiens voulant venger la mort de Bachir Gemayel, mort le 14 septembre le jour de son accession à la Présidence du Liban.

L’acte des phalangistes aurait été réalisé avec l’accord tacite, voire explicite, de certains hauts dirigeants israéliens voulant se débarrasser d’une partie des activistes palestiniens qui résidaient dans ces camps de Beyrouth ouest.

Ari Folman s’engage alors dans une enquête minutieuse pour retrouver des bribes d’information. Son travail sur la mémoire a aussi pour but de lui rappeler quelle fut son implication personnelle dans ces tragiques événements.

"Valse avec Bachir" est un film bouleversant. Les différents témoignages sont pleins de pudeur, d’émotion. Ces hommes évoquent la guerre traumatisante qu’ils ont vécu avec des mots simples, des paroles sensées.

Le long métrage est construit comme une sorte de puzzle. Ari Folman doit retrouver les éléments qui lui permettront de retracer le cours des événements. A chaque fois, le cinéaste narrateur en apprend un peu plus et progresse dans sa quête de la vérité. Mais sa vérité uniquement.

Le film documentaire est empreint de poésie. L’image de la sirène est obsédante mais l’horrible réalité éclate à la fin du long métrage quand l’animation laisse la place aux images d’archives, sur ces femmes palestiniennes qui pleurent leurs morts. Les gros plans sur des enfants froidement exécutés donnent la nausée aux spectateurs. Nous ne sommes plus au cinéma mais la plus dure des réalités.

Ari Folman développe un long métrage remarquable à plus d’un titre. Le travail de la mémoire est au centre de l’œuvre. Au cours de sa démarche ses impressions lointaines se précisent mais une question essentielle doit être posée : faut-il se souvenir absolument d’un passé plus ou moins récent au risque de mettre en péril le fragile équilibre d’aujourd’hui ?

L’intérêt de "Valse avec Bachir" est aussi plastique. Le graphisme est vraiment phénoménal et l’animation est d’une fluidité incroyable. La palette des couleurs employées crée une véritable ambiance étouffante par moments, légère parfois. Il y a aussi le rêve d’Ari sortant de l’eau (affiche du film) qui revient comme un leitmotiv. La musique est obsédante.

Ari Folman réussit une première et un coup de maître. Son film stupéfie par sa simplicité scénaristique, la mémoire est le pivot du film, la force qui s’en dégage et les questions qu’il nous pose. Un long métrage qui ne nous laisse pas insensible.

A voir.
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commentaires

S
salut à toije trouve le qualificatif "obsédant" très bien choisi et qui résume bien l'impression général
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V
Vu. Aussi brillant qu'obsédant, voire tétanisant. Une grande oeuvre.
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S
Si tu dois choisir un filmn'hésite pasdu sens et de la forme excellentplus
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L
Oui, ce film donne envie, et ta chronique aussi. Mais du coup... quitte à paraître un peu sensible, moi qui ne regarde plus les infos à cause des images obsédantes de la guerre, je suis pas sûre qu'aller le voir me fera du bien. Si j'avais beaucoup d'argent, j'achèterai une place juste pour soutenir ce genre d'initiative, mais sans aller le voir. Parce qu'il mérite de faire beaucoup d'entrée. On verra. :)
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S
merciah y est c'est fait
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