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8 novembre 2007 4 08 /11 /novembre /2007 19:03
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Ensuite j'ai poursuivi cette magnifique journée avec "Dans la vallée d'Elah"

Nous allons toutes et tous au cinéma pour nous divertir. Les films nous font passer un agréable moment.

Mais il arrive parfois que des films se transforment en de véritables pamphlets contre de tragiques évènements.

C'est le cas avec "Dans la vallée d'Elah" qui a choisi de s'attaquer à la guerre en Irak. Pour commencer la chronique de ce film je cite l'une des répliques prononcées par un soldat dans le film : "on envois pas les héros en Irak, là-bas c'est la merde...". Tout est dit.

Ou presque.

Puisqu'une partie de l'opinion publique américaine est chloroformée ou intoxiquée par l'administration Bush et des médias complices (Fox news par exemple), des cinéastes ont choisi de s'engager dans cette lutte contre le mensonge en se faisant l'écho de familles qui souffrent.

L'histoire raconte le combat d'un père, ancien militaire, (Tommy Lee Jones) qui part à la recherche de son fils, GI récemment rentré d'Irak, qui a disparu depuis plusieurs jours. Un homme déterminé et plein de certitudes qui se heurte à un mur de silence érigé par l'armée américaine. Une disparition qui se termine de manière tragique. L'ultime défi pour cet homme, aidé par une enquêtrice criminelle (Charlize Theron), sera de connaitre la vérité sur les circonstances de ce drame. A n'importe quel prix. Quitte à ébranler ses convictions les plus profondes.

Le film de Paul Haggis ("Collision") est impartial. Il "donne la parole" aux uns et aux autres. Il nous montre les signes extérieurs du patriotisme américain (les petits drapeaux plantés sur les pelouses des maisons traditionnelles) et met dans la bouche de certains personnages le discours classique de l'Amérique combattante. Un pays qui se bat partout dans le monde, et en particulier en Irak, pour "apporter la Démocratie".

Mais toute médaille a son revers. Le fond et la forme du long métrage s'attachent à mettre en pièces la version officielle d'un pays triomphant. Oui il y a des femmes, des hommes, des familles qui souffrent dans leur chair la perte d'un fils ou d'une fille en Irak.

Un long métrage qui met en lumière le côté sombre de l'armée américaine et les dommages collatéraux qui touchent ses soldas. Pour fuir l'horrible réalité (plusieurs mois passés dans le Golfe) les militaires se réfugient dans la boisson, la drogue et exercent des violences conjugales. A l'image du GI disparu, ces êtres humains sont broyés par un conflit dont les enjeux les dépassent. En eux il y a un gouffre.

Ce père, pathétique dans son combat, doit se rendre à l'évidence : son fils revenu d'Irak ne correspond plus à l'image qu'il s'en faisait. Le héros est loin. La guerre est passée par là.

Dans son déroulement le long métrage alterne les scènes intimistes où les personnages parlent à coeur ouvert et des moments plus classiques (les investigations policières et militaires). Ces moments plus lents, plus doux ne sont pas dénués de force. Le réalisateur ne cherche pas à asséner un discours de manière frontale. A la manière de peintres impressionnistes, la douleur se traduit par de petites touches apposées ici ou là. Le cinéaste sème des indices, le spectateur rassemble les pièces du puzzle.

Tommy Lee jones est surprenant, touchant. Le monde de son personnage vacille. Ses silences sont aussi éloquents que des paroles. Sa femme dans le film est jouée par Susan Sarandon connue outre-atlantique pour son combat anti-guerre. Sa courte prestation mais terriblement chargée d'émotion culmine avec le passage où elle souhaite voir les restes de son fils. Très émouvant. Charlize Theron joue la carte de la modération. Son jeu est juste, mesuré. Elle s'efface pour laisser éclater la douleur silencieuse
de Tommy Lee Jones.

Parfois un visage triste vaut beaucoup plus que tous les discours du monde.

Vous pourriez peut-être dire que j'extrapole un peu et que j'ajoute du sens là où il n'y en a pas mais c'est ce que j'ai ressenti. Le malaise est palpable pendant les deux heures du film.

Le conflit en Irak dure depuis 5 ans et des films, comme "Dans la vallée d'Elah", sont déjà sortis ou vont sortir. C'est assez rare pour le souligner : en pleine guerre l'art s'empare de l'actualité. Un long métrage qui n'est nullement anti-américain.

Le réalisateur a du respect pour la nation en tant qu'entitée et pour les gens mais moins pour celles et ceux qui le dirigent et qui sacrifient une génération entière de jeunes gens sur l'autel du pétrole.

Le message n'est pas si évident. A vous de lire entre les lignes. Comme le montre la dernière scène du film (observez bien le drapeau américain sur l'affiche) : les Etats-Unis sont en danger. Ils ont besoin d'aide.

Quelle journée de cinéma.
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