Hier matin j'ai vu "Saw V" et je dois vous dire que j'ai apprécié.
Souvent notre état d'esprit, nos attentes ont une influence sur notre vision des choses. Au cinéma c'est un peu le même principe, il y a des jours où le spectateur réclame de l'élaboré et des choses construites, à d'autres moments nous avons besoin de nous lâcher.
Tel était le cas ce matin. On pourra sans doute épiloguer pendant des lustres sur la viabilité ou l'intérêt de la franchise "Saw", mais soyons réalistes cette catégorie de films obéit à une seule réalité : nous adorons voir souffrir les autres à l'écran pour nous venger de toutes les frustrations quotidiennes, de tous les emmerdeurs qui nous pourrissent notre vie de tous les jours. Le cinéma est un exutoire bien commode. L'humain se délecte du sort de l'humain.
Le cinquième volet des aventures de Jigsaw (Tobin Bell) et de ses disciples suit les mêmes règles puisque la recette commerciale fonctionne à merveille. Nous avons toujours des protagonistes qui doivent subir les plus horribles épreuves, les rancoeurs et les haines sont exacerbées.
Le long métrage est conçu comme un puzzle. Les tenants et les aboutissants nous sont livrés au compte goutte. Le seul inconvénient est que ce cinquième volet s'adresse avant tout à un public de fans et de connaisseurs. Les flash back sont nombreux et nous éclairent sur les précédents opus de la série. Difficile de prendre le train en marche quand même.
Le suspense est véritable et la tension s'installe progressivement.
Bien évidemment les séquences gore sont excellentes. Les pièges sont de plus en plus retors. Nous partageons la souffrance de ces victimes qui n'en ont que le nom. Comme à chaque fois les "participants" ont la possibilité de se sauver, à condition de réfréner les instincts les plus grégaires.
La franchise n'est pas prête de s'arrêter. Le jeu de massacre va sans doute continuer encore longtemps. Il reste plein de mystères à résoudre. Je suis friand (tordu ?) de ce genre de cinéma.
Je n'ai pas honte, j'assume : j'ai passé un excellent moment.