29 mars 2008
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Aujourd'hui je voudrais vous parler de "L'auberge rouge", pas de l'improbable remake de l'an dernier mais de l'original réalisé par Claude Autant-Lara en 1951.
Un film basé sur un fait divers datant de 1831. Dans une auberge en Ardèche, un couple, les Martin, aidé par un domestique, trucidèrent au moins une cinquantaine de voyageurs de tous bords. Ils furent exécutes en 1833 devant leur auberge où avait pris place une foule de 30 000 personnes dit-on.
Le film aborde ces événements sous l'angle de la tragi-comédie.
Je considère qu'il s'agit de l'un des meilleurs films de notre patrimoine cinématographique à toutes et à tous. Un long métrage que devrait regarder nos futurs metteurs en scène. Avec des moyens limités (beaucoup de prises de vue en studio), Claude Autant-Lara nous fait passer par une variété de sentiments et d'émotion. Nous arrivons à sourire et à rire de choses horribles.
Les comédiens sont extraordinares. Dans cette scène Françoise Rosay, tiraillée par les remords, confesse ses crimes à Fernandel, moine médusé par la tournure de la situation. A ce duo inégalable, s'ajoute le formidable Julien Carette (hors de la scène).
Un grand numéro pour deux comédiens de haut vol. Dix minutes d'anthologie cinématographique. Un vrai régal. N'hésitez pas.
ps : dans les années 80, Claude Autant-Lara a déclenché de multiples polémiques pour son appartenance politique et des phrases révoltantes (et encore je reste modéré)
Mais conformément à ma ligne de conduite je parle ici de l'homme en tant que cinéaste. Vous pourrez à coup sûr vous documenter ailleurs pour trouver une biographie complète