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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 18:45

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Je reprends enfin la plume après de très longs jours sans véritable inspiration. Hier matin j’ai assisté à la projection de "Green Zone "réalisé par Paul Greengrass avec dans le rôle titre Matt Damon. Et j’ai pris mon pied.


Avant de vous faire part de mes impressions j’évacue d’entrée une énormité que j’ai eu l’occasion de lire ici ou là ou qui est peut être née de la première bande annonce diffusée il y a quelques mois : "Green Zone" ne ressemble ni de près ni de loin à une 4ème aventure cinématographique de Jason Bourne. Il est vrai que Paul Greengrass a mis en scène "La mort dans la peau" et "La vengeance dans la peau" et que l’acteur fétiche de la saga était justement Matt Damon, mais l’air de famille s’arrête là.


A Cela vous rajoutez une affiche racoleuse au possible essayant d’établir un lien artificiel entre deux univers cinématographiques et un faux semblent était créé.


Irak, 2003 : Le Commandant Roy Miller (Matt Damon) à la tête d’une équipe des MET D (Mobile Exploitation Team Delta) cherche en vain des ADM (Armes de Destructions Massives) dont la présence supposée a servi de prétexte déclencheur à l’invasion américaine, soutenue par la coalition alliée, de l’Irak.


Lassé d’être mené en bateau par des informations erronées provenant d’une mystérieuse source dont le crédit semble pourtant considérable auprès des autorités gouvernementales américaines, le Commandant Miller s’attribue une nouvelle mission : débusquer le Général Al Rawi (Ygal Naor) fidèle parmi les fidèles de Saddam Hussein, grâce aux précieuses informations fournies par un jeune irakien dénommé "Freddy" (Khalid Abdalla).


La traque, qui a l’aval de Martin Brown (Brendan Gleeson) représentant local de la CIA, gêne pourtant Clark Poundstone (Greg Kinnear) dont la mission est d’installer coûte que coûte un dirigeant irakien favorable aux américains au mépris des coutumes locales et des irakiens eux-mêmes.


De prime abord le film de Paul Greengrass s’apparente à un thriller d’action hyper efficace et racé. On est dans l’exaltation testostéronnée pure et dure. Certains reprocheront au metteur en scène les mouvements de caméra incessants et étourdissants mais le parti pris artistico technique colle parfaitement à cette atmosphère enfiévrée. Le film déborde de vitalité et de frénésie. On en prend plein les yeux. C’est carrément jouissif.


L’intérêt premier du long métrage est de placer le spectateur, qui justement ne l’est plus vraiment, en plein cœur des événements. Nous partageons le stress des militaires américains, la peur des irakiens et sommes immergés au beau milieu d’un conflit détonnant.


Visuellement la poudrière irakienne, reconstituée en Espagne et au Maroc, est crédible de bout en bout.


Le réalisateur sait où il met les pieds. La mayonnaise prend des les premières secondes. Le rythme ne faiblit jamais. Il y a toujours ce petit plus qui permet à l’intrigue de rebondir. Les séquences chocs se succèdent mais le spectateur ne décroche jamais car le film ne se résume pas à une simple accumulation de morceaux de bravoure, d’explosions et de poursuites.


L’intérêt de "Green Zone" est de taper avec force sur l’administration Bush. Paul Greengrass nous démontre en deux heures avec des images simples, nettes, précises et des faits incontestables que les dirigeants américains ont menti au monde pour créer une guerre de toute pièce et annexer un pays souverain, un régime dictatorial certes, et imposer un régime vassal fantoche. Les manipulations de l’opinion publique sont dénoncées de manière énergique. L’image de l’administration Bush en sort fortement écornée. La charge politique est réalisée sans demie mesure.


La presse en prend également pour son grade. Les journalistes se contentant de mettre en forme des informations dont la véracité est plus que douteuse, au lieu d’exercer une analyse critique, sont cloués au pilori avec vigueur.


Le film est impressionnant car le portrait de ce soldat américain frappe les esprits. Ses doutes sur la viabilité des sources de renseignements, les agissements de son propre gouvernement et l’intérêt de sa mission marquent le spectateur. Paul Greengrass a doté son personnage emblématique d’une conscience salvatrice qui nous éclaire.


Le long métrage y gagne assurément de la profondeur de champ. La critique porte car elle prend racine en plein cœur de l’un des fers de lance du modèle américain : sa propre armée.


Les inquiétudes, les hésitations, la volonté du peuple irakien nouvellement libéré du joug Hussenien se cristallisent au travers d’un protagoniste certes secondaire mais emblématique : Freddy l’unijambiste. Lui qui autrefois a défendu son pays lors de la guerre Iran/Irak souhaite ardemment que son pays s'auto-détermine et que la nation irakienne règle sa destinée en toute indépendance de manière souveraine. L’établissement d’une démocratie de paille occidentalisée va à l'encontre de son plus profond désir d'émancipation.


Matt Damon est parfaitement crédible dans ce rôle de militaire américain à la conscience en éveil. Sa composition est sans faille.


Le duo Brendan Gleeson/Greg Kinnear se livre à duel à distance savoureux. Les deux acteurs se glissent avec aisance et professionnalisme dans la peau de deux décideurs, deux exécutants totalement immergés dans le bourbier irakien.


Khalid Abdalla ("Freddy") connu pour son rôle de Ziad Jarrah, le chef des terroristes, dans "Vol 93" de Paul Greengrass fait preuve d’un savoir faire évident. Le spectateur s’attache à ce personnage au fil des minutes. Il représente la voix d’un Irak affranchi de la tutelle occidentale.


"Green Zone" est un film hybride. Une œuvre où l’action et les rebondissements ont la part belle mais qui gagne de l’épaisseur avec un arrière plan (qui prend souvent le pas sur le formalisme des images) plus qu’efficace et intéressant. Paul Greengrass nous divertit et nous offre un moment de réflexion.


A voir.


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commentaires

S
<br /> <br /> c'est marrant mais le film m'a tellement pris que j'ai à peine remarqué l'omniprésence de la musique<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> C'est clair, ça dépote du début à la fin. Pour chipoter je dirais juste que la musique est un peu trop omniprésente. L'action et le suspens sont déjà là, pourquoi rajouter en plus une grosse<br /> musique par dessus...<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> ah zut, je m'étais dit que je n'irai pas... tu commences à me faire douter ! :)<br /> <br /> <br /> <br />
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