Voici le type de film qui fait une carrière assez courte en salle mais qui laisse un souvenir impèrissable aux chanceux cinéphiles qui l'ont vu. Tel est mon cas.
"The hole" n'a rien à voir avec les films d'ados montés à la hâte pour faire de l'argent. Ne vous attendez pas à voir des monstres ou du sang partout. C'est une oeuvre d'ambiance. L'angoisse vous saisit dès les premières secondes et ne vous lâche plus. Tel le petit poucet, vous essayez de semer des petits cailloux blancs pour vous y retrouvez et au final vous vous rendez compte que vos repères ont disparu. A vous de reconstituer le puzzle de ce cauchemard.
Car "The hole" est avant tout un jeu de pistes, obsédant et inquiétant. A partir d'une situation de départ très nette (quatre jeunes gens, membres d'une prestigieuse université anglaise, s'enferment volontairement dans un bunker pour échapper à un sempiternel voyage de vacances) la partie commence : ces jeunes disparaissent, une seule adolescente s'en sort et commence à raconter son histoire à une psychologue de la police anglaise. Mais quelle histoire, la sienne, la réalité, sa réalité ?.
Nous plongons de plein pied dans un monde d'apparences, de mensonges, de non-dits. Le final vous réservera alors un coup de théatre magistral.
Le film a une mécanique implacable. L'enfermement est aussi mental. Le spectateur rentrant dans cet espace cloisoné avec ces adolescents, se rend compte au final que quelque chose de son être demeure à jamais dans le bunker.