Les coups de coeur cinématographiques sont rares. Je veux parler de ceux qui vous laissent sans voix. Des films que vous avez envie de revoir plusieurs fois. C'est le cas avec "Dédales" de René Manzor.
Je trouve que ce film n'a pas eu le parcours en salle qu'il méritait. Je me rappelle très bien le jour où j'ai vu ce long métrage. Nous étions une dizaine, pas plus, dans une salle de 200 places environ. En sortant personne ne parlait tellement l'atmosphère pesante, présente de la première à la dernière minute du film, nous étreignait.
Ce film est un puzzle à reconstituer, une plongée dans l'esprit d'un tueur en série. En regardant l'oeuvre, on pénètre dans le mental d'un être maléfique tout en y laissant forcément quelque chose dérrière soi.
Je vais pour une fois m'abstenir de vous donner le moindre renseignement sur le synopsis du film car raconter le moindre détail vous livrerait la clef de l'intrigue.
Le casting a trois atouts majeurs : Sylvie Testud livre une prestation extraordinaire, Lambert Wilson qui se retrouve après quelques égarements cinématographiques et Frédéric Diefenthal, à contre emploi, dans une composition de haute volée.
Par cette chronique j'essaye aussi, à mon humble niveau, de redonner sa chance à un film qui a eu le désavantage de sortir deux semaines avant le film américain "Identity" (10 septembre contre 24 septembre 2003).
Pour schématiser, je dirais que les deux films ont à peu près la même trame de fond. Mais bon nombre de spectateurs partent du postulat que le cinéma américain est meilleur que le cinéma français. Dans le cas présent je vous répondrai : "NON". Même si j'apprécie "Identity", je trouve "Dédales" bien meilleur.
A vous de le découvrir.
ps : en revoyant la bande-annonce, j'ai des frissons. Heureusement que je possède le DVD.