C'est un classique du cinéma français, un monument de notre 7ème art. Une oeuvre qui a aussi plusieurs niveaux de lecture. Enfant et au début de mon adolescence j'ai apprécié la rencontre entre Louis de Funès, Bourvil et Jean Gabin, trois monstres sacrés du cinéma français, sur le plan factuel. Mais en grandissant et en me passionnant pour l'histoire de la France et surtout de Paris sous l'occupation j'ai découvert une toile de fond passablement révoltante.
Quand on dépasse l'aspect le comique de certaines situations, le cinéma sous sa forme la plus noble nous confronte avec l'une des périodes les plus troublées de notre passé immédiat. La radiographie de la société française est sans concession. Le portrait du comportement des français pendant l'occupation nazie est très fidèle et pointe du doigt celles et ceux qui ont choisi de s'en sortir en pratiquant le marché noir.
A l'inverse il y a d'autres français qui crevaient la dalle. Le long métrage ne donne pas de leçons mais l'art fustige des comportements de circonstances. On a l'impression de voir un film comme les autres mais quand on gratte, ce que nous découvrons peut nous mettre mal à l'aise.
Un film qui oppose ainsi les extrèmes entre la cultissime scène de la cave rue Poliveau et la séquence dans le café qui est très troublante et très dérangeante.
Il n'en reste pas moins que la comédie (dramatique) permet au réalisateur d'asséner quelques vérités et quelques coups bien sentis mais "La traversée de Paris" n'en reste pas moins un film bien construit, bien dirigé, interprété de manière grandiose par des ténors du cinéma français et de seconds rôles de légende, le tout sur un velours de dialogues finement ciselés.
Mais bon je ne vais pas vous plomber votre soirée alors restons dans le léger et transportons nous dans le sous-sol d'une petite rue du 5ème arrondissement de Paris.
arrêêêêêête !!! je vais pas le regarder toute seule !!! nan nan, ce soir je regarde.... euh...... un dessin animé bien rassurant avec une fin joyeuse ! :D