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Par Samom
Dans un futur proche, un mercenaire revenu de toutes les guerres (Vin Diesel) est engagé pour escorter une vestale blonde (Mélanie Thierry) portant en elle au minimum l’avenir de l’humanité. Il se retrouve flanqué d’une nonne karaketa (Michelle Yeoh) chargée de veiller sur la belle enfant. Leur chemin est semé d’embûches, ce qui est bien la moindre des choses, mais aussi, plus ennuyeux, de tous les poncifs du cinéma d’anticipation des cent dernières années. Laborieusement prévisible, Babylone A.D. manque à peu près tout ce qu’il tente sur la voie du renouvellement du genre, livrant un pastiche tiède de l’indépassable Blade Runner auquel Matthieu Kassovitz semble avoir voulu rendre hommage. Aucune variation ne bouleverse un cahier des charges comprenant le quota habituel de fusillades nourries, de bagarres à mains nues, de courses poursuites et d’assommantes répliques sur la barbarie qui prend le pas sur l’humanité. C’est, certes, sur ce contrat que le film comptait remplir des salles mais il aurait alors dû se donner les moyens de ses ambitions.
Le ratage n’est d’ailleurs pas qu’une affaire de budget puisque ni le scénario, bricolé d’après le roman de Maurice Dantec, ni le casting, qui fait le boulot avec l’enthousiasme d’une file d’attente des recommandés à la Poste, ne sont en mesure de rivaliser sur le terrain des blockbusters dont le film se pare des apparences. Ainsi Vin Diesel, engagé pour la garantie qu’il représente au box-office, déroule sans état d’âme son numéro de brute au cœur tendre sans que rien autour de lui ne réserve la moindre surprise. Pourtant, il reste un espoir, en DVD. Si l’on en croit les rumeurs, le tournage fut un chemin de croix. Fâcheries, menaces d’abandon du projet… Il n’est donc pas impossible que le making of réserve plus de rebondissements musclés que le film lui-même.
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