"Officier et Gentleman" et "Good Bye Lenin"

24.06.2008

Ce soir, regardez France 3 si vous souhaitez échapper aux séries télévisées. Un programme de choix est à votre disposition. Profitez en.

A 20h50 : "Officier et Gentleman" de Taylor Hackford.

Zack Mayo (Richard Gere) s'engage dans les marines. Rapidement il tombe sous la coupe du sergent instructeur Foley (Louis Gossett Junior) et devient son souffre douleur. En parallèle, il s'éprend de la ravissante Paula (Debra Winger).

Une histoire simple, touchante. L'émotion et l'action sont au rendez vous. Un moment intense, un long métrage rare. Un instantané sur l'envers de la formation des jeunes soldats du corps des marines.

Quand on a à l'esprit l'image du sergent Hartman (Lee Ermey) de "Full Metal Jacket" de Stanley Kubrick, on se dit que les sergents instructeurs étaient vraiment de sales types, sauf que ces hommes, jusqu'au-boutistes dans leur caractère et leur mission, ont peut être sauvé des milliers d'hommes de la mort avec leur acharnement et leur froide détermination.

Louis Gossett Junior est saisissant et Richard Gere impeccable. Debra Winger illumine la pellicule.

Un excellent film.

A 23h15 "Good Bye, Lenin !" de Wolfgang Becker.

Alexander Kerner (Daniel Brühl) est jeune berlinois de l'est qui vit mal les affres du régime communiste. Sa mère Christiane (Katrin Sass), femme abandonnée par son mari il y a des années, est une fervente défenseuse du parti. Elle a voué sa vie à la sauvegarde des droits des habitants de son immeuble.

Le soir du 7 octobre 1989, son fils manifeste. Sous les yeux de sa mère, il est arrêté par la police est-allemande et Christiane fait un grave malaise. Elle tombe dans un coma profond.

Pendant sa longue léthargie, le mur de Berlin chute et le régime est-allemand vole en éclats. Un jour, bien des mois après, Christiane se réveille sans connaître les profonds changement qui ont marqué son pays. Or le corps médical est formel : un second choc tuerait la mère d'Alexander.

Le jeune homme décide de recréer de toutes pièces LE monde qu'a connu sa mère depuis sa prime jeunesse. Aidé par Lara (Tchoulpan Khamatova), une jeune et jolie infirmière dont il tombe amoureux et de Denis Domaschke (Florian Lukas), un collègue de travail, il use de nombreux subterfuges (affiches, boîtes de conserves etc...) pour faire exister à nouveau Allemagne de l'est. Mais le déroulement des événements est loin d'être idéal et les complications vont survenir rapidement.

Assurément l'un des films de l'année 2003. Un long métrage innovant, brillant. Un sujet fort mais traité sous l'angle de la comédie avec bonheur.

Une oeuvre magistrale, émouvante, drôle. Le rire et les larmes se côtoient et font bon ménage. Le thème de la nostalgie est traité de manière originale.

La réalisation de Wolfgang Becker est pleine de petites trouvailles, de poésie. Rien de caricatural ni de grossier mais de la mesure, du tact, du respect dans le traitement de l'histoire récente.

Un film à voir, à revoir. Un monument du cinéma des années 2000. A coup sûr il changera votre vision du monde et de l'existence. A savourer sans retenue.