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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 16:50
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Le cinéma espagnol a le vent en poupe. Régulièrement des perles du 7ème art ibérique déboulent sur nos écrans et font le bonheur des cinéphiles. Nouvel exemple aujourd'hui avec "L'orphelinat" de Juan Antonio Bayona.

Pas facile quand même de voir un long métrage précédé par des critiques très élogieuses. On se dit toujours que la rumeur est exagérée. Avec "L'orphelinat" le spectateur prend son pied de la première à la dernière seconde. Tout est justifié.

Laura, enfant de l'assistance publique, revient à l'orphelinat de son enfance pour ouvrir, avec son mari Carlos, une maison adaptée pour de jeunes handicapés. Dans ce lieu, elle a connu autrefois le bonheur, entourée de gamins qui étaient comme ses frères et ses soeurs. Son fils adoptif Simon est un enfant atteint d'une pathologie très grave. Il a l'imagination fertile. Ses jeux le font côtoyer des ami(e)s imaginaires. Un jour Simon disparait....

Le film de J.A Bayona est avant tout un long métrage qui nous plonge dans une ambiance et qui nous y maintient. La facture de l'œuvre suit la voie tracée par de brillants prédécesseurs, à savoir "Le sixième sens" de M.Night Shyamalan et "Les autres" d'Alejandro Amenabar (tiens, encore un cinéaste espagnol). Le film fait également référence au long métrage de Tobe Hopper "Poltergeist" dans un long et effrayant passage médiumnique.

Mais "l'orphelinat" est original car il est un savant dosage entre une intrigue fantastique et un drame familial qui se joue sous nos yeux.

Simon a des ami(e)s imaginaires, rien d'inquiétant. On a tous conversé avec des alter ego dans notre enfance. Mais dans "L'orphelinat", ces êtres ne cherchent même pas à se cacher et jouent à des jeux de piste avec l'enfant et sa mère.

Le cadre est pesant. Un orphelinat est un endroit, à priori, rassurant qui offre un havre de paix à de jeunes gens qui connaissent des drames familiaux. Ici la bâtisse impressionne, inquiète. Chaque pièce, chaque couloir nous plonge au cœur du malaise de Laura. Quand son fils disparait, la jeune femme est prête à tout pour réveiller les lourds secrets qui hantent cette maison. Un drame s'est produit en ces lieux il y a bien des années.

Mais avant tout, elle doit "croire" ce qui se déroule dans cette maison. Son entourage refuse l'existence d'une explication autre que rationnelle. Sa détermination réside dans son ouverture d'esprit.

L'ennemi devient alors la maison elle-même quand laura est persuadée que l'immeuble détient son enfant quelque part. Le jeu de pistes n'en a plus que le nom.

Le spectateur est au centre de cet univers oppressant. Les scènes de terreur psychologique fonctionnent à merveille. Les petits bruits ici ou là, les silhouettes qui se profilent en arrière plan  nous font décrocher de la réalité rassurante et quotidienne. Les frayeurs nocturnes de Laura (sa rencontre avec la vieille dame) apportent de l'incertitude et de l'angoisse.

La dernière demie heure du long métrage qui voit Laura rester seule dans la maison est vraiment un moment d'anthologie cinématographique. J'érais rivé à mon fauteuil. Une tension qui dure et qui nous amène au dénouement final de manière intelligente et efficace.

Mais la réussite du film peut aussi s'envisager sous un autre aspect. "L'orphelinat" est avant tout un drame familial, une tragédie du quotidien. L'horreur réside dans la perte d'un enfant. Un long métrage qui met en relation un enfant adopté, malade et une mère aimante et prête à tout pour retrouver son enfant. Leurs jeux, leurs dialogues sont les fils conducteurs du long métrage. Leur lien est plus fort que la mort. Dans cet orphelinat, la mort et la vie se confondent, l'univers des enfants et le monde des adultes s'y côtoient.

La réalisation de J.A Bayona est d'une très grande sobriété mais d'une réelle efficacité. Pas de scènes de gore superflue ou d'effet gratuit. Tel un poison, l'angoisse est distillée avec mesure mais régularité par le cinéaste espagnol. La tension nait de petits riens mais s'insinue dans nos esprits et nous touche. Nous naviguons au milieu d'un film subtil, raffiné mais diablement éprouvant psychologiquement.

Quelle merveilleuse idée que le "1,2,3 soleil". On atteint des sommets dans la terreur. Ces jeux d'enfants, symboles d'un passé rêvé et forcément lointain, se transforment en une épreuve de vie et de mort. Le prix à payer est lourd. Très lourd.
L'une des réussites du film de Bayona est son casting. On sent les comédiens proches de leur personnage et sensibles aux conflits qui animent ces êtres de pellicule. Belen Rueda, au demeurant très jolie, donne une véritable force et de la justesse à cette mère de famille. On sent que le travail d'écriture a du être long car ces personnages ont de la profondeur. Les acteurs en tirent la quintessence et apportent de l'épaisseur. Chaque regard, chaque mot ou chaque silence trouvent sa place dans cet immense puzzle.

La fin du film s'apprécie de différentes manières. Tout dépend de notre état d'esprit. Il serait malvenu que je vous fasse part du dénouement.  Mais la cloture du long métrage est à la hauteur du reste de l'oeuvre.

"L'orphelinat" est un très bon film qui arrive à marier un certaine idée du cinéma d'angoisse et un drame horrible et banal. Un long métrage qui rend hommage au combat d'une femme décidée à aller jusqu'au bout des choses.

A la vie, à la mort.
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