Je ne vais être plus royaliste que le roi. Je me contente de reproduire la biographie de ce grand Monsieur de la Culture Française telle qu'elle apparaît sur le site d'allociné.fr.
Je ne suis pas un spécialiste de sa vie ou de son travail au cinéma et au théatre mais j'ai toujours trouvé que sur les plateaux de télévision il relevait le débât. On ne s'ennuyait jamais avec des anecdotes originales, vivantes mais jamais blessantes ou vulgaires.
Qu'il repose en paix.
Fils de colonel, Jean-Claude Brialy vit son enfance au rythme des mutations paternelles. Après son baccalauréat, il s'inscrit d'abord au Conservatoire de Strasbourg où il obtient un premier prix de comédie, puis au Centre d'art dramatique de l'Est. En service militaire à Baden-Baden, il est affecté au service cinéma des armées, qui lui donne entre autres l'occasion de tourner dans son premier court métrage Chiffonard et Bon Aloi. Il sympathise aussi à cette époque avec plusieurs comédiens en tournée théâtrale, dont Jean Marais, qui l'encourage dans sa vocation.
En 1971, il réalise son premier film, Eglantine, une évocation nostalgique de ses souvenirs d'enfance, primée au Festival de San Sebastian. Attaché à cette période de la vie, Jean-Claude Brialy mettra également en images Les Malheurs de Sophie (1981) et surtout Un bon petit diable (1983), offrant à Alice Sapritch, effrayante en marâtre, un de ses rôles les plus marquants. En tout, il réalisera six longs métrages pour le cinéma, et autant pour la télévision. Parmi ses nombreuses activités, il faut aussi citer celles de directeur de théatre (celui des Bouffes-Parisiens notamment) d'organisateur de festivals, tels que celui de Ramatuelle, et d'animateur d'émissions de radio (sur Europe 1 en particulier). On l'a même entendu pousser la chansonnette face à Anna Karina, chez Godard ou dans le téléfilm Anna sur des airs de Gainsbourg.
S'il cultive une image d'amuseur élégant, Jean-Claude Brialy est aussi capable d'explorer des territoires plus sombres. (Mortelle randonnée de Claude Miller, avec qui il tourna également L'Effrontée). Et, comme souvent dans ces cas-là, ce sont ses incursions dans un registre "sérieux" qui lui valent la reconnaissance de ses pairs : il est nommé au César du Meilleur second rôle en 1977 pour sa composition de procureur dans Le Juge et l'Assassin de Bertrand Tavernier, et obtiendra cette récompense en 1987 pour son rôle d'homo désespéré dans Les Innocents de Téchiné. A partir des années 90, le raffiné Brialy, très à l'aise dans les films d'époque (La Reine Margot, Beaumarchais), trouve peu de personnages forts au cinéma, mais ce boulimique de travail continue d'enchaîner les rôles et les mises en scène sur le petit écran (Les Rois Maudits) et sur les planches.
On retrouve ensuite son nom au générique de plusieurs comédies (dans C'est le bouquet !, il forme avec Dominique Besnehard un couple irrésistible), mais Brialy a surtout surpris son monde en publiant en 2000 un livre de souvenirs Le Ruisseau des singes, dans lequel ce formidable conteur revient entre autres sur son enfance en Algérie. Le succès est tel qu'un deuxième tome suit en 2004, J'ai oublié de vous dire..., nouveau recueil de confidences et de portraits signé par un grand connaisseur du cinéma au coeur de midinette.
ça m'attriste car la France vient encore de perdre un de ses grands artistes français, surtout un homme talenteux qui aimait la jeunesseAprès Philippe Noiret et Jean Pierre Cassel ça fait un peu beaucoup